Zetaz zeta

Découvrir la peinture de Zuloaga (Eibar, 1870-Madrid, 1945) est une expérience impressionnante. Imaginer pouvoir plonger dans ses œuvres grâce à d’immenses écrans numériques qui nous intègrent à son travail et nous font vivre la sensation de voir ses tableaux comme jamais auparavant : voici ce que propose la dernière exposition en date à La Terminal de Bilbao, à Zorrozaurre, dans une rue qui porte le nom du peintre basque, une ancienne usine d’estampage et de chaudronnerie convertie en grande Fabrique d’industries culturelles et créatives (FICC) qui encourage, fait la promotion et s’ouvre à l’échange et à la cohabitation entre les différentes disciplines artistiques qui occupent le même espace.

L’un de ses espaces sera transformé en galerie d’art numérique, en tirant parti de la technologie dans le but de changer l’expérience d’une exposition d’art. Plus qu’une simple exposition, il s’agit d’une création visuelle et auditive réalisée dans le cadre de son travail de fin d’études par Beñat Ibarra Abal (Bilbao, 1998), étudiant en Création et Design de l’Université des Beaux-Arts du Pays basque, dont le projet de fin d’études est supervisé par la professeure Oihane Iraguen Zabala (Bilbao, 1985), titulaire d’une licence de Communication audiovisuelle à l’UPV, d’un master en Art contemporain technologique et performatif et d’un doctorat en Art et Technologie à l’UPV. Expérience professionnelle dans des sociétés de production audiovisuelle : Pausoka, Eyeworks et Warner Bros et enseignement IED (Institut européen du design, Madrid). Actuellement professeur des Beaux-Arts au département Art et Technologie. Elle est également cofondatrice et membre de l’espace d’art contemporain Artiatx. Le projet baptisé « Zetaz Zeta », comme nous l’avons mentionné, est dédié au célèbre peintre naturaliste/expressionniste. Il reprend ses œuvres les plus célèbres pour les projeter sur des murs, des parois et même sur le sol, ce qui fait vivre au public une nouvelle façon d’apprécier l’art (une façon immersive, l’idée du spectateur-acteur, l’interaction...).

Le Terminal, site de l’exposition, dispose d’un espace et d’une technologie où les images en mouvement sont diffusées sur des écrans ainsi que sur le sol, transformant le lieu en une grande œuvre d’art en mouvement. Selon son créateur : « l’exposition immersive évoque l’univers artistique et intérieur de Zuloaga et met l’accent sur un dialogue permanent entre l’ombre et la lumière ». L’idée est de proposer quelque chose de différent des musées classiques, de rechercher de nouveaux récits numériques et d’attirer de nouveaux publics qui exigent que l’interaction et la participation soient un élément fondamental de leur expérience. L’exposition couvre une grande partie de l’œuvre de Zuloaga, de ses débuts à sa maturité, son introspection géographique et artistique et sa sensualité noire, en passant par ses portraits. Les projections des œuvres sont accompagnées de commentaires, sur les œuvres et sur les musées où elles se trouvent actuellement.

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